La réussite éducative, tout le monde y gagne!
En raison de ses impacts et du caractère multifactoriel de ses causes, la problématique du décrochage scolaire n’est pas que l’affaire d’école. Chacun doit se sentir interpellé et participer à sa solution. En coordonnant les actions de l’ensemble des organisations qui gravitent autour des jeunes, on s’assure que ceux-ci soient accompagnés de leur naissance jusqu’à la vie adulte, et que chacun des gestes posés fasse une différence dans leur parcours éducatif.
Comme l’éducation est un puissant levier d’inclusion sociale et économique, il importe de bâtir une société où les acteurs sont engagés envers la persévérance scolaire et la réussit éducative et posent des actions concrètes afin que chaque jeune et chaque adulte puisse s’épanouir, développer son plein potentiel et contribuer pleinement au développement de nos collectivités.
PRIORISER L’ÉDUCATION ET AGIR POUR PRÉVENIR L’ABANDON SCOLAIRE
Le décrochage scolaire est un phénomène complexe qui interpelle toute la société civile. Ses impacts se font ressentir à la fois sur des dimensions individuelles, comme le revenu annuel, la santé et l’espérance de vie, ainsi que sur différentes sphères de la société par des revenus de taxes inexistants, un manque de main-d’œuvre qualifiée, moins de participation citoyenne, etc. Divers facteurs familiaux, personnels, scolaires et environnementaux peuvent influencer le parcours d’un jeune.
Un peu d’histoire…
Dès les années 60, le Québec favorise l’accès à l’enseignement supérieur, permettant ainsi la préparation d’une main d’œuvre prête à relever les défis d’une économie en mutation. Des efforts collectifs ont permis de démocratiser l’éducation et d’en favoriser une plus grande accessibilité. Or, le taux de diplomation au secondaire, qui était d’un peu plus de 30% dans les années 60, est grimpé à près de 70% dans les années 2000.
En 1996, le ministère de l’Éducation lance un plan d’action, Prendre le virage du succès. On y établissait le pourcentage de jeunes qu’on voulait voir obtenir un diplôme à 85% pour le diplôme d’études secondaires, à 60% pour le diplôme d’études collégiales, et à 40% au baccalauréat. À titre de comparaison, en 2008, les taux de réussite étaient d’un peu moins de 70% pour un diplôme d’études secondaires, 35% pour le collégial et 25% pour le baccalauréat. C’est dire que près de 30% des jeunes Québécois fêtaient leurs 20 ans sans diplôme.
En 2009, alors que le taux d’obtention d’un diplôme du secondaire, secteurs des jeunes et des adultes est à 71,9%, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport lance l’École, j’y tiens!. L’objectif est clair et ambitieux, atteindre un taux d’obtention d’un diplôme du secondaire, secteurs des jeunes et des adultes de 80% d’ici 2020. La progression est présente, les efforts constants et les résultats ne déçoivent pas. Selon les données publiées dans les Indicateurs de l’Éducation, édition 2011, 73,8 % des jeunes obtiennent un premier diplôme ou une première qualification avant l’âge de 20 ans.
Des centaines de partenaires se mobilisent et mettent à profit leurs ressources, leurs connaissances et leur expertise pour les jeunes de leur région
La mobilisation collective et la coordination des interventions sont essentielles pour favoriser la persévérance scolaire et la réussite éducative des jeunes Québécois et prévenir le décrochage scolaire. Plusieurs acteurs de la communauté offrent des activités et services très performants pour les soutenir dans leur parcours éducatif, mais sans travail collectif, la portée de ces interventions se limite à la clientèle de l’organisation. L’objectif ultime est d’entourer l’ensemble des jeunes d’un filet de protection constitué d’actions collectives visant l’émergence d’un continuum cohérent.
Les Instances régionales de concertation (IRC) sur la persévérance scolaire et la réussite éducative agissent comme déclencheur d’un changement durable de valeurs, de croyances, d’attitudes et de pratiques de manière à ce que les différents acteurs de la communauté s’engagent, dans un souci de continuité et de complémentarité de services, à prioriser l’éducation, à agir pour prévenir l’abandon des études des jeunes de leur milieu et à coordonner leurs actions en ce sens.